Maria Montessori
l'école de la vie
Si vous me connaissez, vous savez que mes émotions prennent parfois souvent le dessus et c'est ce qui s'est passé à la lecture de ce roman graphique.
Je ne me renseigne pas encore assez ou je ne retiens pas beaucoup mais, pour moi, Maria Montessori était une femme qui avait une vision de l'enfant différente, elle conseille d'être à l'écoute, d'observer et de laisser faire. Elle a mis à disposition du matériel pour l'éveil de l'enfant et adapter son environnement.
J'étais donc ravie de découvrir la femme qu'elle était mais j'ai découvert énormément de choses. Ses études de médecines, son fiancé, son enfant caché, sa décision de s'occuper des enfants "idiots" et bien entendu toute ce qui fait d'elle une femme exceptionnelle.
Le tableau qu'en fait l'autrice est bienveillant et j'imagine parfaitement Maria comme étant ce genre de femme. Pas de colère ou peu, des paroles pleines de sens et une faculté à chercher le meilleur dans chacun.
Mais mes émotions ont monté pendant la lecture. La guerre qui éclate et Maria qui fuit, qui pleure ce monde dans lequel nous vivons, qui est las de ne pas être entendu. Mais elle est extraordinaire et toute sa vie, elle fera en sorte de rencontrer le plus de personnes possibles dans de nombreux pays pour se faire entendre et espérer rendre le monde meilleur.
Et je ferme le livre en me disant : ne serait-elle pas déçue après toutes ces années ? Je le suis moi. Quand j'explique que les leçons interminables sur la guerre à l'école me déplaisaient et me déplaisent toujours autant et qu'on m'explique que c'est pour ne pas que ça recommence... désolé mais je doute de l'efficacité. L'homme - parce que généralement c'est lui - encore désolé, prend les armes, se bat et se dit "défendre son pays", il se sent fort et il est d'accord avec la guerre. Je généralise bien entendu mais bon sang. Si on avait mis autant d'énergie à leur apprendre à s'aimer et aimer les autres que ces fichus leçons sur la guerre, on n'en serait peut être pas là aujourd'hui. Quand je m'inquiète des peuples vivant la guerre et que je demande : et toi ? Qu'est-ce que tu ferais ? Tu fuirais ? J'entends : non, j'irai défendre mon pays. Je rage intérieurement de leur imbécilité et je ris de leur croyance à défendre un pays. Imaginez que, d'un coup, les hommes, tous, arrêtaient de se battre. Les dirigeants auraient l'air bête et le pire c'est qu'ils ne savent tellement plus l'importance de l'amour qu'ils trouveraient le moyen de faire du mal ou du moins de mal faire. Bref, je m'égare et mon cœur parle plus vite que mon esprit.
Je suis tellement intimement d'accord avec tout ce que Maria a partagé dans sa vie que j'aimerais voir le monde qu'elle proposait. Un monde en paix.
Mon avis : une lecture qui m'a bouleversé, vous l'aurez compris. Une femme que je place tellement au dessus de tout. Très inspirant, très intéressant et j'ai certainement oublié les 3/4 des autres choses que je voulais vous dire par rapport à ma lecture. Il faut dire que j'en ai beaucoup parlé autour de moi. Je sais que nous avons échangé sur ses années d'études qui étaient d'un compliqué vu l'époque, sur sa grossesse et ce fils qu'elle aime tant. Bref, je ne peux que vous conseiller cette lecture. De plus les illustrations sont vraiment belles et les choix de couleurs intéressants.
💙 Coup de cœur 💙
* Livre offert, merci 💗
Bonjour Mathy, merci pour votre commentaire sur le livre; ça fait très plaisir. En tant qu'auteure de l'ouvrage, je me permets de réagir à ta conclusion sur la déception et sur la lassitude. Nul ne sait ce qu'elle a pensé à la fin de sa vie, mais je pense qu'elle avait l'espoir de voir un jour l'humanité comprendre ce que représente l'enfant, dans son entité, dans le miroir à l'adulte qu'il nous offre. Ce n'est pas toujours celui qui sème qui récolte, mais la graine est semée.
RépondreSupprimerAvoir foi en l'humanité, garder l'espoir et se dire que tout ce qui arrive en ce monde est juste et bon, pour que chacun comprenne, avec sa propre temporalité, qu'on a chacun notre place ici bas, sans avoir besoin de prendre les armes.
Mais la guerre qui se vit à l'extérieur, dans le monde, les différents pays, n'est-elle pas le reflet de la guerre que nous nous livrons en nous-mêmes? C'est pour cela, que la meilleure façon de lutter contre la guerre, selon moi, c'est de faire la paix avec soi-même. Si chacun le fait... le monde changera :)
Merci encore pour ton commentaire et ton travail. Bonne journée, Caroline
Merci Caroline pour ton passage ici et le fait de m'avoir lu. Merci aussi pour ce commentaire plein d'espoir et de bon sens.
SupprimerMême en commentaire, l'écriture est parfaite <3