Tu verras, tu seras bien
La quatrième de couverture décrit l'histoire de Diane qui a 7, 8 ans en 1994 lors du génocide rwandais. Toute sa famille, ainsi que les animaux, ont été massacré alors qu'elle était partie seule en forêt. A son retour, l'horreur. Heureusement, grâce à l'aide de femmes, elle sera accueilli par Sœur Sophia à l'orphelinat de Kigali. Elle y fera la rencontre de Maya.
Je suis donc partie avec l'idée d'une histoire qui tournerait autour de Diane et Maya. Et... après lecture... je dirais que ce n'est que le préambule de la magnifique histoire d'Emilie. Mais qui est Emilie, me direz-vous ?
Emilie est une femme plein de douceur, de bon sens et de sagesse qui va proposer sa maison pour accueillir Diane qui souhaite quitter son pays. Emilie a pour projet d'aider cette jeune fille pendant 2 ans, cette dernière aura la majorité pourra faire des choix de vie pendant qu'Emilie profitera de sa retraite en retournant s'installer en Aveyron.
Emilie consciente de la relation entre Diane et Maya, n'hésitera pas, à peine arrivé, à organiser une rencontre en Belgique. Maya, sa tante et son oncle, des personnages si attachants. Des liens vont se créer et pourquoi pas amener des projets communs.
Et ce moulin appartenant à son trisaïeul, il faut le racheter, l'aménager, y créer un restaurant où on pourra manger les spécialités de la région, il faudra aussi des animaux, ... une quantité de projet quand on est une femme approchant de la retraite.
Mon avis : un peu perturbée dans ma lecture à cause du résumé, je me demandais où j'allais mais l'écriture si fluide de Marie Brunel m'a emporté sans détour auprès d'Emilie, Diane, Maya, Juju, Lili, Rose, Christophe... jusqu'à Walter. Il y a tellement d'espoir dans ce livre. On commence par l'horreur et on finit par le bonheur. Bien entendu cette phrase raisonne tout au long : Tu verras, tu seras bien. Parfois, on se dit que non, parfois on se retourne et on se dit que c'est déjà là. J'ai un profond respect pour tous ses chemins croisés et j'aime ses personnages comme une propre famille, j'ai envie d'aller aider, de tout quitter et de vivre en Aveyron auprès d'eux. Il y a aussi, derrière le personnage d'Emilie, une vie qui n'était pas celle qu'elle voulait. Mariée avec un homme qui la quittera sans vergogne, elle n'aura jamais pu avoir d'enfant, son travail lui plaît sans la passionnée. A presque 60 ans, que peut-on faire de sa vie ? Tout. En lisant, cette histoire, Emilie n'aura plus d'âge, n'aura plus de passé, ni vraiment de futur mais un présent dans lequel on est bien. Coup de cœur.
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